Au sommet d’une colline plantée de buis, un monastère de femmes a été édifié au Xe siècle.
C’est l’origine du nom de BOUXIÈRES-AUX-DAMES.
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Une origine gallo-romaine
Des traces d’activité humaine au 1er millénaire avant J.-C. ont été trouvées sur le territoire de Bouxières-aux-Dames.
Toutefois, la véritable histoire de notre localité commence au début de l’ère chrétienne.
Des vestiges mis à jour aux XIXe et XXe siècles attestent de l’existence de deux villae gallo-romaines :
- l’une à l’emplacement de la mairie et de l’église,
- l’autre en aval de l’étang de Merrey.


Le nom même de Bouxières est d’origine gallo-romaine : Buxariae vient du mot latin buxus, signifiant le buis, plante que l’on devait trouver en abondance sur la colline.
Deux nécropoles mérovingiennes (VIe-VIIe siècles) ont été découvertes à proximité de l’église, et en haut de la rue de la Cheneau.



Objets découverts dans les sépultures en 1974
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Fondation d’un monastère de femmes
Gauzelin, évêque de Toul depuis 922, souhaite raviver la vie monastique et asseoir son pouvoir temporel.
Il restaure l’abbaye de Saint-Evre à Toul et envisage la fondation du monastère féminin manquant à son diocèse.
Or, au Xe siècle, Bouxières est une localité importante avec son église Saint-Martin et un ermitage ancien à proximité d’une chapelle abandonnée.
C’est aussi une paroisse étendue englobant les villages de Pixerécourt, Villercourt et Malzéville.
C’est donc là que Gauzelin décide d’établir sa nouvelle abbaye.
L’acte de fondation date du 13 janvier 938.

Pendant plus de huit siècles, elle influencera fortement la vie et le développement du village.
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La bataille de Nancy s’achève au pont de Bouxières
5 janvier 1477. La bataille de Nancy oppose le duc de Bourgogne Charles le Téméraire au duc de Lorraine René II.
Elle se solde par la défaite et la mort du Téméraire.
Les forces en présence sont disproportionnées : la coalition des troupes lorraines, suisses et alsaciennes compte 20.000 hommes, alors que l’armée bourguignonne n’atteint pas la moitié malgré les renforts de Hollandais, Savoyards et mercenaires italiens.
Les troupes du Téméraire se disloquent et s’enfuient vers le Nord, dans l’espoir de rejoindre Metz.
Le comte de Campobasso, qui avait trahi Charles le Téméraire pour rejoindre René II, les attend au pont de Bouxières et massacre les fuyards.

(La Nancéide – Pierre de Blarru – 1518)
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Un village de vignerons
Etabli sur un coteau, Bouxières, comme beaucoup de villages des environs, bénéficie d’une exposition favorable à la culture de la vigne apportée en Lorraine par les Romains.
Au XVIIIe siècle, un tiers de la superficie de la commune était occupé par les vignobles.
Vers 1880, la crise du phylloxéra a mis un terme à cette activité importante.
La rue et la fontaine de Beuvigne en rappellent le souvenir.
De nos jours, quelques ceps subsistent encore dans certains vergers.

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Le passé industriel
La mine de fer

Au milieu du XIXe siècle, la sidérurgie s’est activement développée en Lorraine.
Le bassin de Nancy s’étendait approximativement de Neuves-Maisons à Saizerais. La mine de Bouxières a été exploitée de 1859 à 1931.
Durant ces quelque soixante-dix années, la vocation agricole et viticole du village a été profondément transformée. Grâce à l’apport de main-d’oeuvre extérieure, la population bouxiéroise a doublé. Le site d’extraction était situé au nord de la commune, à proximité de l’actuelle rue de la Goulotte : Trois galeries ont été creusées au lieu-dit Jericho , puis une quatrième au Champ Retrait, sous la route de Faulx et le bois du Chanois. Une autre a été aménagée au Fond de l’Etang afin d’évacuer les eaux d’infiltration vers l’étang de Merrey. Des wagonnets transportaient le minerai vers les hauts-fourneaux de l’usine de Montataire à Frouard.
La scierie
L’un des deux moulins construits sur le ruisseau de Merrey a été transformé en scierie vers 1860. En 1905, Pierre Majorelle y a installé des ateliers de menuiserie afin de fabriquer – sous le nom de Peltier, Misserey & Cie – le mobilier bon marché de série que son frère Louis souhaitait, en complément du mobilier de luxe produit à Nancy. Ces locaux ont été aménagés au début des années 1970 pour accueillir le Foyer Rural.

Chambre à coucher
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L’urbanisation du XXe siècle
Quelques années après la Seconde Guerre Mondiale, Bouxières-aux-Dames, situé à proximité de Nancy, connaîtra une croissance démographique et une urbanisation importantes.
Quatre lotissements ont été construits de part et d’autre de la localité : les Pâquerettes, la ZAC de Bellevue, les Nevaux, les Noisetiers.
La population a triplé en une vingtaine d’années, passant de 1428 habitants en 1954 à 4102 en 1975.


Cette phase d’urbanisation a conféré à notre commune une vocation résidentielle qui se concrétise maintenant par la construction de nombreuses maisons individuelles.
La densité de sa population est désormais supérieure à 1000 habitants au kilomètre carré.
Cependant, la Pelouse, le bois du Chanois et l’étang de Merrey constituent des espaces naturels appréciés.